Suggéré par Landes Attractivité
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Installée à Magescq dans les Landes, la marque Artiga incarne depuis plus de deux décennies le linge basque de qualité, aux couleurs éclatantes et aux racines profondes. Depuis décembre dernier, elle connaît un nouveau souffle grâce à la reprise par Corentin Waro et sa sœur Victorine. Une reprise pleine de sens, qui remet l’atelier de confection au cœur du projet.

L’atelier de confection, le cœur battant d’Artiga

À quelques kilomètres de l’océan, à Magescq, se cache un atelier textile d’une rare richesse. Là où se trouvent aussi les bureaux et le magasin d’usine d’Artiga, sept couturières font vivre, au quotidien, un savoir-faire précieux. « On a une équipe 100 % féminine, avec certaines collaboratrices présentes depuis presque 40 ans », explique Corentin Waro. Parmi elles, Anne-Marie et Martine incarnent à elles seules l’histoire de l’atelier, jadis fournisseur de grandes marques comme Quiksilver ou Oxbow.

Ce passé industriel solide, longtemps tourné vers les vêtements de sport, est aujourd’hui un socle pour l’avenir. Le défi est clair : préserver les emplois, former les nouvelles générations et rouvrir l’atelier à d’autres marques en quête de production française.

Aujourd’hui, en termes de confection, nous n’avons aucune limite de savoir-faire

Artiga ne se limite plus au linge basque : coussins, housses de bain de soleil, pochons pour marques de maroquinerie, plaids sur mesure… L’atelier est un véritable laboratoire textile à taille humaine, où tout devient possible.

Un projet de reprise bâti sur le sens et le Made in France

Derrière la reprise d’Artiga, il y a une histoire de rencontre. Celle entre Corentin Waro, sa sœur Victorine et Quitterie Delfour, alors dirigeante d’Artiga. Déjà fondateurs de la marque Plaid Cocooning, les deux repreneurs cherchaient un atelier pour produire localement leurs créations. « C’est en venant développer un plaid en polaire avec du tissu Artiga qu’on a découvert tout le potentiel de l’atelier », se souvient Corentin.

Quand Quitterie annonce son départ à la retraite, l’opportunité est évidente : redonner vie à une marque historique, tout en internalisant une partie de leur production. Une reprise qui a du sens, cohérente avec leur volonté de défendre une fabrication locale, durable et responsable.

Artiga devient alors un double projet : continuer à faire vivre une marque emblématique du Sud-Ouest, et structurer un outil de production au service de la relocalisation textile. Une vision long terme, loin du simple effet d’annonce.

Un nouveau départ porteur d’espoir pour le textile local

Après six mois aux commandes, les premiers résultats sont prometteurs. Les ventes en magasin repartent à la hausse, signe d’un regain d’intérêt pour la marque Artiga. Si certains clients de l’atelier ont été perdus, d’autres sont venus compenser, preuve que le positionnement « fabrication française » séduit.

L’objectif est clair : faire de l’atelier une vitrine du Made in France, où Artiga n’est plus seulement une marque, mais un partenaire de production pour d’autres entreprises locales ou nationales.

« On ne cherche pas un coup d’éclat, mais à pérenniser les emplois et les compétences », insiste Corentin. Une ambition noble, portée par une énergie nouvelle.


Sous cette nouvelle impulsion, Artiga entame une nouvelle phase de son histoire. Une phase qui mise autant sur le respect de l’héritage que sur l’innovation locale. À Magescq, l’atelier de confection redevient un lieu vivant, tourné vers l’avenir. Et dans les Landes, le textile reprend doucement des couleurs. Grâce à cette reprise engagée, Artiga devient plus que jamais un symbole de création, de transmission et de résilience.

Auteur

Landes Attractivité