En 2003, Gaëlle entreprend avec son mari de reprendre et recréer le seul vignoble en terrasses du Tursan : Les Pentes de Barène. Un défi de taille au quotidien, qu’elle relève avec courage et passion.

Gaëlle Vergnes, viticultrice du domaine les Pentes de Barène à Pimbo

D’où êtes-vous originaire ?

Je suis Versaillaise. J’ai quitté la région parisienne après des études en Biotechnologie pour un premier travail dans un laboratoire de recherche dans la Marne. C’est là que j’ai rencontré mon mari, originaire d’Albi, qui venait faire son stage de fin d’étude, d’ingénieur agronome et d’œnologie. Sudiste dans l’âme, il ne pouvait imaginer sa vie en dessous de la Loire. Alors après mon licenciement, nous sommes venus à Pau où il a rejoint comme conseiller la chambre d’agriculture.

Pourquoi avoir choisi les Landes ?

Nous n’avons pas choisi les Landes, on les a trouvées ! Nous cherchions une maison et cela nous a conduits à Pimbo. C’est la plus ancienne bastide des Landes, avec son abbatiale classée, ses arènes et sa rue étroite, en limite de département. Notre maison est située sur le coteau sud du village avec une vue à 180 degrés sur les Pyrénées. Cette ancienne ferme avait des terres très pentues remplies de ronces et d’acacias. Pendant la visite mon mari m’a dit : « ici, autrefois, il devait y avoir de la vigne », notre projet était né. Les parcelles étaient en effet sur la zone d’appellation Tursan. Nous avons pu installer la vigne sur des terrasses et valoriser le cépage très ancien, le Baroque, patrimoine de ce territoire.

Professionnellement notre projet est au bon endroit, comme les voisins nous valorisons la terre. Les Landes ont un savoir-faire en matière d’organisation de marché dédiés aux produits locaux. Ils sont nombreux et très qualitatifs et permettent aux producteurs de bénéficier d’un soutien logistique et d’une communication efficace. Nous utilisons aussi tous les moyens de promotions institutionnels pour augmenter notre visibilité et donner envie de venir visiter cette partie des Landes.

Comment définissez-vous l’identité landaise ?

Les Landais ont le sens de la fête. Chaque village organise ses fêtes, avec les repas, les groupes d’amis qui se forment autour de la buvette, le bal et les courses landaises, bien sûr. Une parenthèse durant laquelle les gens sont bienveillants les uns envers les autres, connus ou inconnus. Respect pour ce bel état d’esprit !

Ici je retrouve une certaine nature et de l’authenticité.

Si vous deviez envoyer une carte postale des Landes, quelle image choisiriez-vous ?

J’envoie toujours l’image de mon abbatiale de Pimbo en haut de la colline pour inviter mes amis et souvent les gens sont surpris car ils ne connaissent qu’une seule image des Landes : l’océan, les plages et les pins. Mais ici les paysages sont bien plus variés !

Si vous deviez offrir un cadeau typique ?

J’aime offrir du foie gras, du pastis ou le foulard des fêtes.

Qu’est-ce qui vous manque le plus quand vous quittez les Landes ?

Ici je retrouve une certaine nature et de l’authenticité. On n’est pas dans l’artificiel de la construction. On apprécie de s’extraire de la foule, de traverser des champs sans embouteillage. La vie est plus sereine sans oppression avec plus d’espace vital. Nous ne sommes pas pour autant enclavés en étant à 20 minutes de l’aéroport de Pau.

Pour qualifier les Landes

  • Une couleur : le rouge et blanc
  • Une matière : le végétal
  • Un goût / plat : le canard
  • Une odeur : la bonne odeur du confit de canard
  • Un lieu : les arènes
  • Une saison : l’hiver
  • Un personnage : l’échassier
  • Un savoir-faire : le pastis landais
  • Un sport : le surf