Les partenaires de la marque Landes Terre des Possibles ont eu l’opportunité de découvrir la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan lors d’un Laüsa organisé avec Placéco. Le Colonel Gilles Chanut et le Lieutenant-Colonel Samuel Lanos ont partagé leur expérience et les missions essentielles de cette base.
Une base stratégique au coeur de l’Armée de l’Air
Le Colonel Gilles Chanut, pilote de chasse de formation est le commandant de la base aérienne 118 depuis 2023. Il quittera ses fonctions cet été. Il a présenté les activités de cette base, qui est la plus grande base de chasse de l’armée de l’Air avec près de la moitié des Rafales français présents à Mont-de-Marsan. Son rôle est crucial dans toutes les opérations aériennes nationales et internationales.
Parmi les cinq missions principales de la base, deux sont permanentes :
- La police du ciel : Chaque jour, deux Rafales armés surveillent l’espace aérien, avec une équipe de 50 à 100 personnes mobilisées pour assurer cette mission. Les pilotes assignés passent une semaine ensemble avant d’être remplacés par une nouvelle équipe. Lorsqu’ils décollent, ils deviennent les yeux et le bras armé du décideur, dans une chaîne d’action placée sous l’autorité du Premier ministre.
- La dissuasion nucléaire : Aujourd’hui sans armes nucléaires sur place, la base contribue à la composante aérienne de la stratégie de dissuasion.
Les pilotes de chasse sont un peu comme des sportifs de haut niveau. Chaque jour, ils alternent entraînement sportif et vols afin d’être prêts à toute éventualité, de jour comme de nuit. Aujourd’hui, un pilote peut s’entraîner, et demain déposer son enfant à la crèche le matin, et se retrouver trois heures plus tard au-dessus de la mer Noire pour une mission.
Une base au coeur de l’économie et de la formation
Le Colonel Chanut a également mis en avant le rôle de la base dans la formation et l’expérimentation de nouveaux équipements. Chaque année, c’est près de 80 contrôleurs aériens qui sont formés à la base.
Avec 3 500 personnels et 50 métiers différents, la base aérienne 118 est le premier employeur du département. C’est une ville dans une ville. Elle soutient aussi le tissu économique local à travers des formations, des job datings et des reconversions militaires. Deux fois par an, la base ouvre ses portes au public pour faire découvrir ses métiers et susciter des vocations.
Le parcours d’un pilote d’élite
Ancien leader de la Patrouille de France, le Lieutenant-Colonel Samuel Lanos a partagé son parcours hors du commun. Pilote de chasse depuis 2004, il a accumulé plus de 1 500 heures de vol avant d’intégrer la prestigieuse Patrouille de France, dont il a été leader pendant deux ans.
Être fort en math n’est pas un prérequis.
Il a expliqué que devenir pilote de chasse est accessible à tous, même sans être excellent en mathématiques. Beaucoup de jeunes pensent à tort que ce métier leur est inaccessible, alors qu’il est possible d’y accéder avec un simple bac, y compris un bac technologique. Il suffit d’être âgé de moins de 27 ans, de posséder la nationalité française et de passer les sélections pour intégrer la formation de pilote de l’armée de l’Air.
Deux voies existent : via les grandes écoles militaires après une prépa scientifique et un concours pour devenir officier de carrière ou par un recrutement sur sélection pour les officiers sous contrat.
Il a aussi partagé son expérience au sein de la Patrouille de France, où l’esprit d’équipe et la capacité à repartir de zéro sont essentiels. L’année se divise en deux périodes : de fin novembre à début mai, les pilotes suivent un entraînement intensif, avec près de 10 vols par semaine, avant d’enchaîner sur la saison des représentations durant l’été.
Le leader de Patrouille de France est toujours un officier de carrière. Chaque fin de saison, trois pilotes quittent l’équipe et sont remplacés par trois nouveaux : un nouveau numéro 4, qui deviendra leader l’année suivante, et deux équipiers. Être pilote dans la Patrouille de France est une expérience unique, une parenthèse hors du temps qui dure entre 2 et 4 ans.
